Une assemblée générale 2023 des Marianne de la diversité placée sous le signe de la laïcité et de la solidarité avec les femmes iraniennes

C’est dans la salle TINIOUS de la mairie de Paris, salle ô combien symbolique, que les adherent(e)s des Marianne ont choisi de débattre et de valider ce samedi 29 avril 2023 leurs rapports moral, d’activités, financier et d’orientation.
Venues des quatre coins de France: Grand Est, Hauts-de-France, PACA et Ile-de-France, elles étaient accompagnées de leurs marraines de coeur qui ont participé activement à la réflexion sur les orientations 2023-2024.
Le conseil d’administration s’est enrichi de quatre nouveaux admistratreurs (trices), Zineb DOULFIKAR de Nice, Jean FLORES de Grasse, Jassem BOUCHEMAL de Marseille et Houria DELOURME-BENTAYEB d’Ile-de-France qui viennent mettre leur expérience et leur dynamisme au service de l’association.
Beaucoup de projets pour les mois qui viennent, un colloque sur la sauvegarde du patrimoine dans le cadre de la journée mondiale de la diversité de l’UNESCO, une action expérimentale pour l’accès à la fonction publique et aux métiers du numérique, des bourses d’études  attribuées aux étudiant(e)s  travaillant sur le féminisme dans les quartiers populaires et la valorisation de la diversité. Et bien sûr,  continuer à diffuser notre exposition  » les femmes et la diversité au cœur de la République  » dans toutes les régions  de France et les établissements scolaires.
A l’heure où le monde est pleine ébullition et où les crispations sont multiples, les Marianne de la diversité rappellent que le féminisme est un nouvel humanisme et que la diversité n’est pas un fardeau mais un cadeau.

Exposition Baya à l’Institut du Monde arabe

Les Marianne de la diversité vous invitent à découvrir une exposition magnifique abritée à l’Institut du monde arabe .

À travers l’exposition « Baya, femmes en leur Jardin. Œuvres et archives, 1944-1998 », le musée de l’IMA et le Fonds Claude et France Lemand rendent hommage à l’artiste algérienne la plus singulière du XXe siècle, propulsée dès l’âge de 16 ans au sommet de la notoriété.

Une invitation à (re)découvrir le bestiaire énigmatique de ses céramiques, et surtout ses peintures joyeuses et colorées montrant une nature luxuriante, comme une ode à la vie.

Dans le cadre de « 2022. Regards sur l’Algérie à l’IMA »

Forum pour l’Islam de France : l’Islam de France passera par les femmes

Tenue d’apparat hier dans les salons de l’Elysee, pleins à craquer pour accueillir tous ceux qui rêvent d’un Islam de France.
Le président Macron annonce sobrement la mort du Conseil français du culte musulman (CFCM) et la naissance du Forum de l’islam de France (FORIF).
Beaucoup de personnalités étaient présentes dont Bariza Khiari, ancienne sénatrice de Paris, Nadia Hai, ancienne ministre de la ville, Isabelle Florennes, ancienne députée des Hauts-de-seine, pour cette naissance tant attendue.
Chaque rapporteur des groupes de travail a restitué une année de travaux.
Beaucoup de femmes étaient là, elles sont venues dire que l’islam de France passera par les Femmes.
Seront- elles entendues? Il y va de la modernité de la 2ème religion de France.
#IslamdeFrance

Le Modem signataire des 7 propositions des MDLD pour la parité et contre les violences sexistes dans le monde politique

Suite à notre colloque sur les violences sexistes dans les partis politiques organisé à Sciences Po paris le 25 novembre 2023, journée internationales contre les violences faites aux femmes, les Marianne de la diversité sont heureuses d’annoncer que @MoDem est le 1er parti politique à s’engager à nos côtés par la voix de Maud Gatel, sa secrétaire générale. Leur réponse humaniste et progressiste nous réjouis.

Voici la réponse de @maudgatel

« Les droits des femmes, en France et dans le monde, sont au coeur de l’engagement du Mouvement Démocrate. Accès aux droits de toutes les femmes, défense des libertés, lutte pour l’égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, accès à l’éducation, à la santé, autant de combats qui irriguent notre action. Nous sommes aux côtés des femmes, de toutes les femmes, en France, mais également en Afghanistan, en Iran, ou en Ukraine. 

L’humanisme que nous défendons se traduit également dans notre fonctionnement : toutes nos instances internes, de la présidence au conseil national, le parlement de notre mouvement, sont strictement paritaires. Et nous veillons à présenter aux élections autant de femmes que d’hommes. Ce fut encore le cas en 2022 ce qui nous permet d’être aujourd’hui, le 2e groupe politique de l’Assemblée nationale en matière de parité. C’est le fruit d’un volontarisme ancien, initié par Marielle de Sarnez, que je m’attache à le poursuivre aujourd’hui. 

Le chemin vers l’égalité réelle, et ce dans tous les domaines, est long et n’autorise aucun satisfecit : c’est un engagement dans la durée qu’il nous faut sans cesse réaffirmer afin qu’il soit renforcé : convaincre les femmes de l’utilité de l’engagement, adapter notre organisation pour permettre à toutes et tous de participer, renforcer nos liens avec toutes celles et ceux qui agissent quotidiennement pour promouvoir les droits. C’est le choix que nous avons fait et que traduit notre engagement avec les Mariannes de la diversité. »

Voir la news publiée le 12 avril sur le site du Modem  » Le Mouvement Démocrate, premier parti à signer la charte des Marianne de la Diversité  » : https://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/le-mouvement-democrate-premier-parti-signer-la-charte-des-marianne-de-la-diversite

Retour sur le colloque du 25 novembre 2022 à Sciences-Po

Le 25 novembre 2022, l’association « Les Marianne de la diversité » organisait un colloque intitulé « Le monde politique à l’épreuve de la parité et des violences sexistes » à Sciences Po Paris et présentait ses sept propositions en présence des représentantes des partis politiques pour lutter contre ces violences lors d’une première table ronde. Une deuxième était organisée en solidarité avec les femmes afghanes et iraniennes luttant pour leurs droits et leur liberté en présence de responsables associatives.

Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, a ouvert l’événement : « Vous composez toutes les facettes du combat. C’est un combat global, pluriel, culturel, sociétal, politique. Ce combat porte une triple dimension nécessaire et fondamental. C’est un combat culturel, il faut faire changer les mentalités, s’appuyer sur les oeuvres d’art, travailler avec les philosophes. Il faut aussi que les sanctions et procédures soient efficaces. A Sciences Po, nous avons embauché une magistrate pour caractériser les faits. Les partis politiques devraient avoir des magistrats pour caractériser les faits. C’est une vraie compétence. L’écoute externalisée est aussi importante avec des gens formés qui savent comment prendre en compte psychologiquement les victimes et donner des indications. Troisièmement, la recherche est importante. Les scientifiques nous aident à avancer et lutter. A Sciences Po, le dispositif « Présage » est un certificat avancé sur l’égalité femmes-hommes, qui permet d’approfondir, dans l’enseignement et la recherche, les compétences que l’on a acquérir. La culture ; les procédures et le juridique ; la recherche et la science : cela peut être un triptyque pour avancer. La lutte est tellement importante qu’il nous faut utiliser toutes les armes disponibles mais je sais que vous les avez et que par vos parcours, vous pourrez enrichir les propositions et ce colloque. »

  • Anissa Boumédienne, femme de lettres, veuve du président algérien Houari Boumediene
  • Prisca Thevenot, porte-parole de Renaissance, Députés des hauts de Seine
  • Prisca Thevenot, porte-parole de Renaissance, Députés des hauts de Seine
  • Table ronde avec Julie Boillot
  • Fatima Yadani, Trésorière du PS
  • Jocelyne ADRIANT MEBTOUL
  • Maud Gatel, secrétaire générale du MODEM, député de Paris

Fadila Mehal, Présidente des Marianne de la Diversité, a également introduit le colloque en rappelant certains chiffres et les propositions que les Marianne ont formulées : « Aujourd’hui, on compte 121 féminicides. Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou mari. Nous avons fait sept propositions dont la création d’un parquet national dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. »

L’ensemble des sept propositions fut présenté par Fatima Massau, responsable des Marianne de la Diversité dans les Hauts-de-France.

Nadia Bey, journaliste à Fâme Radio TV, partenaire du colloque a aussi pris la parole en guise d’introduction : « Pour concrétiser les sept propositions, il faut de l’argent. La révolution des femmes est en marche et plus rien ne l’arrêtera. Stop à ces féminicides et à ces violences. La lutte contre ces violences, ce n’est pas le 8 mars ou le 25 novembre. La lutte contre les violences, les tyrannies et régimes totalitaires, c’est 365 jours, c’est un combat quotidien. »

PREMIERE TABLE RONDE

La première table ronde a été l’occasion de donner la parole aux représentantes de différents partis politiques : « Face aux violences sexistes et sexuelles, nous allons présenter nos propositions à tous les partis, en espérant qu’ils les signent. Je remercie les  personnalités et les associations ici présentes. » a fait savoir Fadila Mehal, modératrice de cette première table ronde.

Prisca Thevenot, députée des Haut-de-Seine et porte-parole de RENAISSANCE, a été la première intervenante à prendre la parole : « Merci pour cet échange de bonnes pratiques. Le monde politique n’est pas hermétique à notre société. Il est traversé par les mêmes troubles et phénomènes avec des sujets en lien avec les discriminations envers les femmes, le sexisme, les violences. Il y a également des sujets où on ne se retrouve pas toute en pleine sororité. Il faut pouvoir lever ces tabous et le dire encore plus fort. Nous avons un devoir d’irréprochabilité. Nous sommes un miroir de la société. On ne peut pas légiférer si on ne s’impose pas les règles qu’on veut mettre en place pour la société. Je suis favorable à ce que les partis puissent s’équiper contre les violences mais je ne suis pas favorable à ce que chaque mouvement politique ait un magistrat désigné. Nous avons à La République en Marche, aujourd’hui Renaissance, une instance qui permet de se faire accompagner, de signaler une situation. Nous avons aussi la responsabilité de former nos cadre nationaux et locaux. Cela doit être des procédures d’écoute et d’accompagnement, et non des procédures de justice. Je suis venue avec mes deux garçons parce qu’il est de notre devoir de les informer. Nous avons ce devoir de préparer la génération à venir.»

Maud Gatel, députée de Paris et secrétaire générale du MODEM, a son tour pris la parole : « Je gère le Mouvement Démocrates mais sur la place des femmes, j’ai la chance d’arriver presque en terrain conquis. On a eu la chance d’avoir quelqu’un qui a fait du combat de la place des femmes une priorité. Il s’agit de Marielle de Sarnez, qui depuis 20 ans se battait pour que toutes nos instances soient paritaires. En 2008, sur 20 arrondissements, 12 femmes étaient têtes de liste, c’était en soi déjà une victoire. Toutes nos instances sont paritaires depuis la fondation du Modem. Sur la question de la représentativité, on n’a jamais eu de pénalités. Il y a la question de la place des femmes, du rôle des femmes, de la prévention des violences sexuelles et sexistes. Cela porte sur les horaires de réunion, la prise de parole des femmes, les attributions thématiques en politique, comme le souligne les Marianne. Sur la prévention des violences, le parti peut faire beaucoup mais ne doit pas tout faire. Le mouvement a une responsabilité dans la sensibilisation, la formation, l’écoute, l’accompagnement. Il y a toujours un soupçon d’instrumentalisation quand les choses sont faites en interne. Je crois en des cellule d’écoute extérieures, comme cela se fait dans beaucoup d’entreprises. Mais cela ne doit pas se substituer à la justice. »

Julie Boillot, déléguée HORIZONS dans le 16e arrondissement de Paris, a rappelé la jeunesse de son parti et les actions mises oeuvre ou en cours : « Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en termes de sororité. Chez Horizons, on est un jeune parti, on a vu les bonnes pratiques et ce qui échoue. Nous partons du principe qu’il existe un Etat de droit. Il n’est pas envisageable qu’il y ait un tribunal populaire, sur les réseaux sociaux, au sein des partis… Il n’est pas question de mettre la poussière sous le tapis. Chaque délégué municipal aura droit à une formation. Nous avons passé des partenariats avec des associations. Recueillir la parole de la victime, l’accompagner dans sa démarche, c’est important d’avoir des acteurs extérieurs. Nous avons fait le choix d’avoir des partenariats avec des associations, d’offrir des formations à tous nos cadres et d’accompagner les victimes. Nous avons à la tête du parti, du groupe parlementaire, des jeunes, des femmes. La libération de la parole ne doit plus être mise sous le tapis. Il y aura d’autres choses à faire. »

Fatima Yadani, trésorière du PS, a rappelé les actions de son parti : « Le Parti socialiste s’est doté d’une instance, d’une cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles. Il y a des référents et des militantes qui sont aussi avocates. Ces référents ont un rôle d’écoute, d’accompagnement et d’alerte. Cette instance est en relation avec le terrain et le réseau associatif. Il y a aussi une mise en place d’une commission de lutte contre le harcèlement. Sa visée est préventive. Elle est composée de camarades et de référents dans chaque fédération, département. Dans chaque département, il y a une référente et c’est vers elle qu’on va si on souhaite des formations pour sensibiliser les camarades. Au sein du Parti, on a une règle, à chaque fois qu’un homme ou une femme est mentionné dans une histoire d’harcèlement sexuel, sexiste, cette personne n’a pas d’investiture. Cela a été le cas aux municipales et législatives. »

Pour conclure, Jocelyne Adriant, présidente de la commission internationale au Haut Conseil à l’Egalité, a porté son regard sur le sujet de la diplomatie féministe : « Cela consiste à mettre dans la politique extérieure d’un pays l’égalité femmes-hommes et à défendre le respect absolu des droits fondamentaux des femmes et des hommes. » Elle a également rappelé l’histoire du concept né en 2014 en Suède et les différentes définitions données selon les pays.

  • Mathias Vicherat et Fadila Mehal
  • Mathias Vicherat, Directeur IEP Paris
  • Mathias Vicherat, Directeur IEP Paris

DEUXIEME TABLE RONDE

Une deuxième table ronde a été organisée et animée par la journaliste Nadia Bey, en solidarité avec les femmes iraniennes et afghanes.

Sima Marchak, présidente de l’association Céda pour les réfugiés, a délivré un discours poignant sur la situation politique des femmes iraniennes, en lutte pour leur liberté, après la mort de Mahsa Amini. Elle a rappelé la genèse du mouvement de protestation et les enjeux de liberté liés à cette révolte. Le public a ensemble scandé : « Femme, vie, liberté » en hommage aux femmes iraniennes qui luttent contre la tyrannie.

Shoukhria Haidar, présidente de l’association Negar et lauréate du prix de la délégation aux droits des femmes du Sénat, est ensuite intervenue pour dénoncer les violences en Afghanistan orchestrées par les talibans qui ont pris le contrôle du pays, privant les femmes afghanes de leurs droits. Elle a apporté son soutien aux femmes afghanes qui luttent pour leur liberté à travers un discours très émouvant lui aussi.

Séminaire international sur la « Justice transitionnelle » (24 et 25 nov. 2022)

 Les 24 et 25 Novembre 2022, invitée par l’Union africaine, l’Union européenne et l’Agence Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, Fatima Besnaci-Lancou, membre des Marianne de la diversité, s’est exprimée lors du séminaire international sur la « Justice transitionnelle » et sur le thème général de la politique mémorielle en France et en particulier sur la demande de « pardon » aux familles de harkis par Emmanuel Macron, président de la République, le 20 septembre 2021 a l’Élysée .