Belle initiative du festival Panafricain de Cannes, dirigé par Basile N’Gangue Ebelle, que d’inviter ce 12 octobre à l’Hotel Martinez les Marianne de la diversité à organiser une master-classe sur la place des femmes dans le cinéma africain.
Salle comble, le sujet avait séduit de nombreux cinéphiles ou amoureux de l’art. La table ronde, animée par Fadia Mehal, présidente des Marianne de la diversité, a réuni trois cinéastes de talent, Caroline Pochon, Jeanne Romana et Bouchera Azzouz, qui ont témoigné de leur parcours et des difficultés rencontrées.
Selon une étude de l’Unesco, parue en 2021, la part des femmes dans l’industrie du cinéma représente environ 10% en Afrique de centrale et de l’Ouest.
Plusieurs sources citent la Sénégalaise Safi Faye comme la première réalisatrice d’Afrique subsaharienne avec son film « La passante » (1972), mais avant elle, il y a eu la Camerounaise Thérèse Bella Mbida ou Sita-Bella qui a réalisé le documentaire « Tam Tam à Paris » en 1963.
Le rôle de ces pionnières a été largement cité mais aujourd’hui d’autres reprennent le flambeau. Pour nos trois intervenantes de la table ronde, leurs films ont témoigné des luttes menées par le continent africain pour sa liberté et son émancipation et où les femmes ont joué une place centrale , notamment pour la diaspora dans les quartiers populaires de France.
Fadila Mehal demande, Existe-t-il un cinéma proprement féminin? une narration et une signature spécifique ?
Oui, ont-elles admis unanimement, par le sujets traités, polygamie, violences sexuelles, émancipation, ce cinéma résolument engagé, oeuvre à donner de la visibilité dans l’espace public à ces luttes de ces héroînes du quotidien.
Et comme en France tout finit par des chansons, la soirée s’est terminée par un diner de gala et un défilé de mode où la musique africaine et le stylisme se sont entremêler pour le bonheur de tous.