Les sentinelles de la cohésion sociales à Beauvais

Retour en images sur notre rencontre petit-déjeuner ce samedi 30 novembre 2024 au Café de la Paix à Beauvais. Un moment d’échange et d’amitié pour concrétiser notre réseau « sentinelles de la cohésion sociale » avec le soutien de la fondation Raja. 

Une réunion pour prolonger le dialogue avec les habitantes de Beauvais que nous avions rencontrées lors de notre dernier Tour de France. Discussion ouverte autour des violences faites aux femmes, la mise en lumière les talents et les parcours de femmes issues de la diversité.

Le but de cet échange était de proposer des solutions concrètes et visibles. Nous y reviendrons lors d’ateliers que nous mettront en place avec le soutien de Fatima MASSAU et Chanez HERBANNE qui en seront les chevilles ouvrières.

Des propositions ont été évoquées : organisation de sessions de mentorat, des circuits courts entre les chefs d’entreprises et les jeunes femmes, des programmes de mobilité, des sessions d’orientation professionnelle ; des activités sportives aussi été demandées. À l’issue de la rencontre, rendez-vous a été pris pour la présentation des voeux des Marianne de la diversité à a rentrée de janvier.

Les sentinelles de la cohésion sociale à Cannes

Coup d’envoi de la 1ère réunion à Cannes du dispositif « sentinelle de la cohésion sociale » en partenariat avec la Fondation RAJA. Une quinzaine de femmes se sont retrouvées ce samedi 23 novembre autour d’un brunch concocté par la dynamique gérante Charlotte. Un grand merci à Houria KARI qui a initié cette rencontre. Les cannoises étaient heureuses de se retrouver après le Tour de France des femmes et des mères qui avait fait une halte à Cannes. 
Une matinée d’échange avec beaucoup de projets en perspective, notamment l’atelier prise de parole en public et l’aide aux associations qui sera mise en place dés l’année 2025.
Une rencontre pleine de sororité et d’amitié .

Le cinéma africain au féminin : une master-classe organisée par les Marianne au Festival du film panafricain de Cannes

Belle initiative du festival Panafricain de Cannes, dirigé par Basile N’Gangue Ebelle, que d’inviter ce 12 octobre à l’Hotel Martinez les Marianne de la diversité à organiser une master-classe sur la place des femmes dans le cinéma africain.

Salle comble, le sujet avait séduit de nombreux cinéphiles ou amoureux de l’art. La table ronde, animée par Fadia Mehal, présidente des Marianne de la diversité, a réuni trois cinéastes de talent, Caroline Pochon, Jeanne Romana et Bouchera Azzouz, qui ont témoigné de leur parcours et des  difficultés rencontrées.

Selon une étude de l’Unesco, parue en 2021, la part des femmes dans l’industrie du cinéma représente environ 10% en Afrique de centrale et de l’Ouest. 

Plusieurs sources citent la Sénégalaise Safi Faye comme la première réalisatrice d’Afrique subsaharienne avec son film « La passante » (1972), mais avant elle, il y a eu la Camerounaise Thérèse Bella Mbida ou Sita-Bella qui a réalisé le documentaire « Tam Tam à Paris » en 1963.

Le rôle de ces pionnières a été largement cité mais aujourd’hui d’autres reprennent le flambeau. Pour nos trois intervenantes de la table ronde, leurs films ont témoigné  des luttes menées par le continent africain pour sa liberté et son émancipation et où les femmes ont  joué une place centrale , notamment pour la diaspora dans les quartiers populaires de France.

Fadila Mehal demande, Existe-t-il un cinéma proprement féminin? une narration et une signature spécifique ? 

Oui,  ont-elles admis unanimement, par le sujets traités, polygamie, violences sexuelles, émancipation, ce cinéma résolument engagé,  oeuvre à donner de la visibilité dans l’espace public à ces luttes de ces héroînes du quotidien.

Et comme en France tout finit par des chansons, la soirée s’est terminée par un diner de gala et un défilé de mode où la musique africaine et le stylisme se sont entremêler pour le bonheur de tous. 

La jupe verte, nouveau livre de Fatima Besnaci-Lancou, marraine des MDLD- Entretien

MDLD : Bonjour Fatime, peux -tu te présenter ?

Je suis historienne, spécialiste des camps d’internement et de regroupement durant la guerre d’Algérie et ses suites, notamment des camps de harkis en France.

Actuellement, je préside le conseil scientifique et culturel du Mémorial du camp de Saint-Maurice l’Ardoise. Je suis également membre du conseil scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes.

MDLD : Pourquoi ce livre ? Que représente pour vous cette « jupe verte » ? 

Ce livre est dans la continuité de mes écrits depuis près de 25 ans maintenant. « La Petite jupe verte » , c’est d’abord le souvenir de l’été 1962, l’année de l’indépendance de l’Algérie. Toutes les femmes de ma génération ne peuvent que se souvenir des jupes vertes qu’elles ont probablement portées aussi. Les couleurs du drapeau algérien naissante étaient affichées partout. Même les trottoirs étaient peints en vert-blanc-rouge pour l’occasion. Ensuite, cette jupe verte évoque le tragique souvenir des  répressions subies par les familles de harkis durant cette période.

MDLD : Quels sont les thèmes essentiels de vos livres  ?

En tant qu’historienne, les thèmes de mes livres explorent des mémoires de notre histoire commune :

  • L’histoire des familles de harkis 
  • L’histoire des camps d’internement et de regroupement en Algérie 
  • L’histoire des Réfugiés Algériens au Maroc et en Tunisie durant la guerre d’Algérie 
  • L’application des Conventions de Genève durant cette même guerre

« Prix Marianne de la diversité »

Élue locale, autrice, ancienne membre du Conseil économique et social et fondatrice de l’association Marianne de la diversité, Fadila Mehal est une femme engagée pour la jeunesse, la culture et la cohésion sociale. En tant que féministe, militante associative et citoyenne, elle a été décorée de la Légion d’honneur en 2002 ainsi que de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2016. Son association Marianne de la diversité est composée de femmes et d’hommes qui s’engagent pour la visibilité et l’inclusion des femmes des quartiers populaires. Cette semaine en tribune pour le Groupe de recherche Achac, Fadila Mehal nous présente le Prix Marianne de la diversité.

Créée en 2006, après les émeutes dites « des banlieues », l’association Les Marianne de la diversité, fondée par Fadila Mehal, est un mouvement national fédérant quatre antennes régionales qui s’est constitué pour donner une image positive des femmes de France et de la diversité dans un esprit de cohésion sociale et d’égalité des chances. L’association intervient dans des domaines multiples : droits civils, personnels et sociaux des femmes, égalité salariale, visibilité dans tous les champs de la vie publique et notamment sur leur représentation dans la vie publique et les médias. Elle visait et vise toujours à sortir de l’invisibilité les femmes des quartiers populaires qui ont joué un rôle capital en matière de médiation lors des émeutes de 2005. 

Ce sont les femmes et les mères qui se sont levées pour éteindre le feu qui couvait dans le cœur de leurs enfants après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. C’est notamment grâce à leur action de médiation qu’a cessé le déferlement de violence qui a secoué toutes les banlieues de France.

Depuis 2006, l’association mène un travail important de citoyenneté pour redonner aux femmes toutes leur place dans société. Les Marianne de la diversité est une association loi 1901, laïque, apolitique et républicaine. L’association a été membre de l’Observatoire de la parité et de la diversité du ministère de l’Intérieur. Elle a été membre de tous les collectifs nationaux de lutte contre les violences faites aux femmes et a été auditionnée sur le port de la Burqa. Sa présidente, Fadila Mehal, a été membre de l’Observatoire de la laïcité de Paris et a été vice-présidente de la commission « Médias et diversité » présidée par Bernard Spitz président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) qui a rendu son rapport au président de la République en juillet 2010. 

L’association est à l’initiative des trophées des Marianne dans le monde de l’entreprise et de la représentation des femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises (Loi Copé-Zimmermann). Elle a lancé une grande initiative de charte parité-diversité au sein des partis politiques. Les Marianne de la diversité dispose d’un comité de parrainage où siègent des personnalités de renom. Ce comité appuie leur démarche grâce au soutien moral de personnalités dans des domaines aussi divers que la philosophie, la sociologie, les médias, la culture, le sport, la politique ou le monde de l’entreprise. 

Pour mettre en lumière la promotion des femmes, une grande exposition de quinze panneaux intitulée « Les femmes et la diversité au cœur de la République » dresse un vaste portrait d’un siècle d’histoire de la cause des femmes et de l’immigration. C’est une fresque à l’intention de la communauté éducative, pour mieux faire comprendre aux scolaires l’apport décisif des femmes et de la diversité dans le rayonnement de la France. Cette exposition est parrainée par le ministère de l’Intérieur, l’association des Maires de France et Véolia.

Lors des émeutes de l’été 2023 qui ont de nouveau embrasé le cœur des quartiers populaires après la mort de Nahel, les Marianne de la diversité ont souhaité faire un grand tour de France à travers 23 villes de France pour rencontrer 300 femmes et mères et recueillir leurs paroles et leurs propositions pour le « mieux-vivre » ensemble. Ces paroles de femmes ont été restituées le 11 janvier 2024, lors de deux tables rondes émouvantes et fortes où elles ont rendu public leurs 23 propositions, pour l’école, la police, l’autorité parentale et l’identité.

Lors de ces rencontres dans les villes, est apparu de façon forte le besoin de connaissance sur des problématiques émergeantes ou anciennes dans les quartiers populaires.

Ce besoin de disposer de connaissances pertinentes et actualisées sur la situation des femmes a poussé les Marianne de la diversité à ouvrir un partenariat avec des universités pour lancer un prix des Marianne de la Diversité. Cette récompense d’un travail universitaire, pour sa première édition, a été dédiée au combat pour la liberté des femmes iraniennes et baptisé « Femmes-Vie-Liberté ». Il s’est donné pour but de recueillir des articles ou recherches dédiés aux femmes, sur leurs droits sociaux, leur insertion professionnelle, leur santé, leur représentativité, le vieillissement ou leur identité.

Quatre institutions ont répondu à notre appel : les universités Côte d’Azur, Lille et Lorraine ainsi que Centre de recherches internationales (CERI). Co-présidé par Yvan Gastaut (Université Côte d’Azur, historien) et par Fadila Mehal (présidente des Marianne de la Diversité), le jury était composé d’Anne-Françoise Dequiré (sociologue, Université de Lille), Piero Galloro (sociologue, Université de Lorraine), Catherine Wihtol de Wendel (Politologue au CERI) mais aussi deux de nos marraines, Fatima Besnaci-Lancou et Jocelyne Adriant-Mebtoul.

Le jury s’est réuni à plusieurs reprises pour étudier les articles reçus et c’est Sarah Rétif sociologue, ATER à l’Université de Tours qui a été désignée lauréate pour son article paru dans la revue québécoise-canadienne Politique et Société et intitulé « Engagement et citoyenneté : pratiques ordinaires de femmes en quartiers populaires » paru en 2023 (disponible en ligne). 

Une bourse de 1000 € lui a été remise lors de la cérémonie de remise du Prix qui s’est déroulée le 24 juin 2024 à l’hôtel de l’industrie à Paris. Beaucoup de monde était présent pour ce rendez-vous important et inédit : pas seulement protocolaire, la remise du prix a été l’occasion d’échanges et de débats riches et animés entre la lauréate, les membres du jury et les personnes présentes dans la salle.

Source : https://achac.com/tribune/prix-marianne-de-la-diversite

Mieux connaitre les femmes des quartiers populaires

La cérémonie de remise du #Prix des Marianne de la diversité s’est déroulée ce 24 juin à l’Hôtel de l’Industrie à Paris, dans une atmosphère studieuse et conviviale. Ce prix pour une meilleure connaissance de sa vie des femmes des quartiers populaires a fait l’objet d’un appel à projets pour un article ou une recherche portant sur les problématiques de vie des femmes et des mères. 

Une bourse de 1000€ a été remise à la lauréate @Sarah Retif pour son article paru dans la revue Politique et citoyenneté intitulé  » Engagement et citoyenneté, pratiques ordinaires de femmes en quartiers populaires « .
Je salue la présence de @Olivier Mousson, président de la #Société d’encouragement pour l’industrie nationale qui nous a honoré de sa présence en nous accueillant à l’Hôtel de l’industrie avec amitié.

Merci au 4 Universités partenaires, Lille, Metz, Nice, le Centre de recherche international de Science Po Paris, et à leurs représentants @Anne-Françoise Dequiré , @Pietro Galloro , @Catherine Wihtol de Wendel et @Yvan Gastaut d’avoir participé activement à ce prix, en sélectionnant les travaux de recherche. 

Merci aussi et à nos marraines, @Fatima Besnaci-Lancou et @Jocelyne Adriant pour leurs expertises au sein du jury.

Le jury, qui s’est réuni trois fois, était co-présidé par @Yvan Gastaut et @Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité.

Beaucoup de monde pour ce rendez- vous important,  dans la belle salle Chaptal de l’Hôtel de industrie, au cœur de #Saint-Germain-des-Pres.  Des échanges très riches avec une salle attentive et motivée.

Puis tout le monde s’est retrouvé autour du verre de l’amitié pour fêter cet événement mais aussi l’arrivée de l’été et des vacances bien méritées.

Compte-rendu en image de la cérémonie…

Invitation à la cérémonie de remise des bourses de recherche des Marianne de la diversité

Le 24 juin 2024 de 17h à 19 h à l’Hôtel de l’industrie, Salle Chaptal, 4 place Saint-Germain des Prés (Paris 75006) – Entrée libre et gratuite : Lien d’inscription.

Les Marianne de la diversité ont souhaité recueillir des connaissances sur les problématiques à l’œuvre dans les quartiers populaires en matière de droits des femmes et de promotion de la diversité.

Elles ont lancé un appel à projet pour offrir des bourses à des étudiante(e) dont les articles ou la recherche abordent les dimensions suivantes : accès aux droits, inclusion, identité et laïcité.

Cet appel s’est réalisé en partenariat avec 5 universités : les universités de Lorraine, de Nice, de Lille, de Metz et le Centre de recherches internationales (CERI). Un jury co-présidé par Yvan Gastaut (Université de Nice) et Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité, et composé de Piero Galloro (Université de Lorraine), Anne-Françoise Dequiré (Université de Lille), Fatima Besnaci-Lancou, historienne et marraine des MDLD, Catherine Wihtol de Wenden (CERI) et Jocelyne Adriant-Mebtoul, présidente de la commission Diplomatie féministe, enjeux internationaux et européens du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) s’est réuni quatre fois pour désigner les lauréats.

Rencontre avec Fadila Khattabi, ministre chargée des personnes âgées et du handicap

Lors de notre Tour de France des femmes et des mères des quartiers populaires,  nous avons rencontré beaucoup de femmes touchées par l’âge ou une situation de handicap. Elles sont souvent invisibles et silencieuses. C’est pourquoi lors de notre assemblée générale du 27 avril , nous avons souhaité les mettre à l’honneur.

Nous avons créé alors un groupe de travail sur le vieillissement des femmes car, trop souvent,  c’est la figure masculine qui domine sur cette thématique.

Avec notre marraine Djurdjura, La Femme aux Mille Combats et Fatima Sbih Nous avons été reçues par Fadila Khattabi, ministre chargée des personnes âgées et du handicap. Une rencontre pleine d’émotion et d’humanité. Nous avons trouvé en Fadila Khattabi, une interlocutrice bienveillante et attentive à améliorer la situation concrète de nos aînées.

Nous préparons avec son soutien un grand colloque dédié à ces femmes qui ont participé, sans bruit, à notre récit national et qui ont transmis à leurs enfants le goût de l’effort et la résilience. Qu’elles en soient remerciées!