Les Marianne de la diversité organisent le 15 mars 2022 à l’Assemblée nationale un colloque sur la place de la femme et de la diversité, autour de deux tables rondes et de l’éclairage de femmes et d’hommes inspirants, engagés dans le monde politique, entrepreneurial ou associatif.
Une décennie après la loi Copé-Zimmerman, où en est-on dans les CODIR, COMEX des grandes entreprises et autres instances dirigeantes ? Cette nouvelle gouvernance est-elle facteur de progrès, d’efficacité et d’innovation ? Quelles sont les résistances et comment y remédier ?
Comment faire reculer le sexisme et les préjugés dans les médias ? Comment instaurer de bonnes pratiques pour qu’il ne reste pas le champ exclusif d’un pouvoir dominé par les hommes ? Comment parvenir à un cinéma et un audio-visuel moins mâles et moins pâles ?
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Notre association a eu le plaisir de rencontrer le 16 décembre Nadia Hai, ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville. Cette échange a été chaleureux et constructif, durant lequel il fut beaucoup question des femmes des quartiers populaires.
Nadia Hai a salué le travail entrepris par les Marianne de la diversité et souhaité que nous rejoignons son dispositif « Gilets roses » dédié aux femmes des quartiers populaires. Ce dispositif aura pour vocation de soutenir les collectifs de femmes des quartiers, souvent constitués de mères de familles, qui effectuent des missions de médiation.
Au nom des Marianne de la diversité, je suis intervenue ce 15 décembre 2021 au colloque « Diversité, parité et vie politique » au musée de l’Homme, pour évoquer la mémoire de l’écrivaine franco-algérienne Assia Djebar, 1ère femme issue du Maghreb élue à l’académie française en 2005.
La table-ronde était animée par Naima Yahi et Fréderic Callens, toujours bienveillants et attentifs. Laurent Kupferman a évoqué avec passion notre chère Joséphine Baker, femme libre et fraternelle.
Notre jeunesse a besoin d’identifications positives avec ces parcours de femmes et d’hommes, venus d’ailleurs qui font rayonner la France. J’ai pu y découvrir l’exposition magnifique « Portraits de France » du groupe de recherche Achac qui nous redit de façon éclatante que la France est riche de sa diversité qui rayonne dans le monde. Merci aux deux commissaires Yvan Gastaut et Aurélie Fauret Clemente-Ruiz ainsi qu’à Pascal Blanchard qui démontrent de façon incontestable que ces portraits sont un trésor pour notre patrimoine mémoriel.
Cette exposition et ce colloque ont été soutenus par Nadia Hai et Elisabeth Moreno.
Fadila Mehal, Présidente fondatrice des Marianne de la diversité
Grandes retrouvailles à Paris, avec l’union des étudiants juifs (UEJF) pour fêter le départ d’Orly Cohen-Lugassy qui a porté à bout de bras le dispositif Co-existe, un travail de médiation dans les quartiers populaires pour déconstruire les préjugés antisémites et raciaux. Ce dispositif que nous avons accompagné dès sa création en 2005 avec le club convergences présidé par Amar Dib puis avec les Marianne de la diversité.
Que de souvenirs, le voyage en Pologne pour découvrir le ghetto de Varsovie, le camp de Treblinka, juifs, musulmans unis et recueillis dans cette mémoire douloureuse. Tout le monde était au rendez-vous pour honorer le travail d’Orly, cheville ouvrière de ce dispositif accompagné par la sociologue Joelle Bordet et la psychanalyste Judith Cohen-Solal. Le souvenir de Bornia Tarall aussi qui a été avec les Marianne de la diversité l’interface de ces médiations inédites. Les anciens présidents de l’UEJF étaient là aussi, Yonathan Arfi (2003-2005), Raphaël Haddad (2007-2009), Arielle Schwab (2009-2011), Jonathan Hayoun (2011-2013), Sacha Reingewirtz (2013-2016), Sacha Ghozlan (2016-2019), Noémie Madar (2019-2021) et enfin Samuel Lejoyeux (2021), le président actuel.
Fadila Mehal, présente dès 2005 avec les Marianne de la diversité, a rappelé combien ces médiations étaient utiles à l’heure du péril antisémite et raciste. Dominique Sopo, président de SOS racisme, a lui aussi mis en garde contre ces temps incertains où le racisme doit être combattu de toutes nos forces.
La fausse couche est une épreuve pour toutes les femmes qui la subissent, mais ce n’est pas une HONTE.
Merci à Marlène Schiappa de rappeler, par son témoignage, qu’il ne faut pas transformer cette souffrance en double peine. Les Marianne de la diversité s’associent à cette pétition.
La fausse couche, la maladie, moment de fragilité pour les femmes ne doivent pas être des occasions de les marginaliser et de les stigmatiser.
Dimanche soir, l’émission Une ambition intime a fait le portrait de cinq femmes publiques engagées en politique. L’une d’elle s’est alors confiée sur une épreuve personnelle traversée récemment, et qui demeure encore tabou dans notre société. Cette femme, c’est Marlène Schiappa, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la Citoyenneté. Elle a expliqué à Karine Le Marchand la raison qui l’avait poussée à retarder l’enregistrement de l’émission : elle était alors enceinte et a fait fausse couche.
Pour la première fois, une ministre en exercice a ainsi parlé publiquement de sa fausse couche. Comme l’ont fait d’autres femmes publiques dans d’autres pays du monde, de Michelle Obama à Meghan Markle ou encore Courtney Cox, c’est une manière de briser le tabou de la grossesse qui ne se mène pas à terme. Par sa prise de parole publique et digne, la ministre contribue à lever l’omerta qui existe encore en France sur ce sujet crucial de la vie des femmes.
Chaque année dans le monde, 15% à 20% des grossesses se terminent en fausse couche. Certains disent que cela concerne une Française sur 5 au cours de sa vie tant le phénomène est sous-évalué. Autrement dit, chaque année ce sont vingt-trois millions de femmes qui vivent un deuil personnel pour lequel l’écoute de la société et du monde médical demeure trop souvent inadaptée.
Mais dans la majorité des cas, on ne nous donnera que très peu d’éléments, nous laissant dans le brouillard de milliers de petites culpabilités – » et si j’avais eu tort d’avoir fait ceci, d’avoir mangé cela, d’avoir vu une telle, d’avoir travaillé, d’avoir couru, d’avoir conduit ? «
Trop souvent, les convenances nous obligent ensuite à vivre cette perte dans le silence. Nous devrions pourtant pouvoir en parler, mais aussi être comprises et soutenues, même au travail ! Comme souvent quand cela concerne la santé ou le corps des femmes, un lourd silence s’installe. Pourquoi prétendre être malade ? Il faut briser ces tabous, ne plus se charger de culpabilité, et réclamer ce qui est normal et indispensable à notre bien-être. Il s’agit de notre santé, de notre charge mentale, de notre légitimité, de la conciliation de notre vie personnelle, de notre vie sociale et de notre vie professionnelle.
Oui, nous, femmes qui avons vécu une ou des fausses couches, réclamons le droit de pouvoir le dire. Nous demandons à nos patrons, nos clients, nos collègues… empathie, compréhension et soutien face au temps dont nous avons besoin physiquement et émotionnellement. Aucune femme ne devrait avoir honte ou dissimuler la perte de son futur bébé. Nous ne voulons plus nous cacher.
Face à Karine Le Marchand, Marlène Schiappa a expliqué s’en être ouverte au Premier Ministre et au Ministre de l’Intérieur et avoir reçu un accueil très bienveillant de leur part. Puisque le Premier Ministre a su trouver les mots, tous les employeurs de France devraient pouvoir le faire également !
Nous disons à toutes les femmes, Ministre ou non, qu’elles sont légitimes à en parler et à le faire savoir, qu’il n’y a rien de honteux ou de coupable à cela, et qu’elles peuvent demander le soutien dont elles ont besoin pour faire leur deuil et traverser cette épreuve dans la solidarité.
Alexandra Louis, députée des Bouches-du-Rhône
Amélie Challeat, mum/influenceuse et fondatrice de la marque solidaire « Allez l’amour »
Amélie Coulon, créatrice de la marque Tziganette
Anaïs Lunet , co-gérante d’un Tiers Lieux / Accompagne le changement
Angèle Cazes, ingénieure et productrice
Anissa Mekrabech, entrepreneure et créatrice du masque inclusif
Anne Pourbaix, entrepreneure et fondatrice de l’agence Api-RP
Ariane Bordier, comédienne, autrice et professeure de yoga
Armèle Portelli, artiste et enseignante
Assia Benziane, Maire adjointe aux Droits des Femmes
Audrey Lebeau-Livé, responsable associative
Aurelie Giot, mannequin « plus size »
Béatrice Knoepfler, directrice de communication éditoriale
Betty Van Aken, porteuse de la pétition « Pour que nos enfants ne disparaissent pas »
Catherine Hertault, présidente de l’association Sept Arts et Plus
Catherine Marchand, médecin généraliste et de prévention
Christel Niquille, entrepreneure et créatrice de Mum To Be Party
Chrysoula Zacharopoulou, députée européenne et médecin gynécologue
Claire Ferraci, organisatrice d’événements autour de la sexualité bienveillante et militante féministe LGBTQIA+
Cynthia Brown, chanteuse et coach sportive
Dalie Ella Torres, commerciale / Miss Ronde
Diaryatou Bah, fondatrice de l’association Espoirs et Combats des femmes contre l’excision et les violences faites aux femmes
Djamilla Schafter, présidente d’Entr’Elles & Eux
Elsa Wolinski, autrice, journaliste et créatrice de la marque solidaire Sisterhood by Wolinski
Fanta Beret, conseillère d’arrondissement, Paris 15ème
Fadila Mehal, présidente des Mariannes de la diversité
Fatima Massau, conseillère régionale des Hauts de France
Flora Coquerel, mannequin et présentatrice TV
Florence de Massol, conseillère d’arrondissement Paris 20ème
Goretty Ferreira, fondatrice de L’Agence pour l’Entreprenariat Féminin
Isabelle Duvert, consultante en marketing d’influence
Isabelle Gillette-Faye, sociologue experte et directrice générale du GAMS
Karen Prosnier, photographe et hôtesse de l’air
Khansaa Belkasseh, pharmacienne
Laure-Alice Bouvier, avocate
Laurie Cholewa, productrice, journaliste et animatrice
Marilyne Kairo, entrepreneure et fondatrice du site Securange
Mathilde Lemiesle, autrice de BD
Muriel Ighmouracène, autrice
Nathalie De Courcy, entrepreneure
Olivia Moore, humoriste et autrice
Ophélie Bourgeois, agricultrice et créatrice de contenu
Prescillia Amani, responsable communication de l’Association Égalité Ensemble
Rachel Kahn, actrice, écrivaine et juriste
Rachel Trapani, comédienne, animatrice TV et chroniqueuse
Ramata Kapo, présidente de l’association Excision Parlons-en
Sandrine Combettes, enseignante en dispositif ULIS
Sandrine Gaël Nkouoh, militante associative pour les droits des enfants
Sarah Izbornicki, marketing manager Netflix
Valérie Dupin, co-fondatrice de l’association Doulas de France
Véronique Cayol, gynécologue-obstétricienne, spécialisée en physiologie de la reproduction et autrice d’un mémoire sur les FCS à répétition
Violette Salanon, conseillère municipale de Villeneuve d’Ascq
Virginie Delalande, avocate et fondatrice de Handicapower
A partir d’aujourd’hui 3 novembre 2021, à 9h22, les femmes travailleront gratuitement jusqu’à la fin de l’année.
Avec -16,5% de salaire en moyenne en moins que les hommes, cette anomalie démocratique est en train de miner la promesse républicaine. Y remédier au plus vite, c’est une urgence !
La diversité à l’honneur ! La franco-béninoise Marie Cécile Zinsou vient d’être nommée par Emmanuel Macron présidente du conseil d’administration de la prestigieuse Villa Medicis de Rome. Passionnée d’histoire de l’art, en France et en Angleterre, elle a créé à Cotonou en 2005, la fondation Zinsou.
Les Marianne de la diversité saluent cette nomination.
Les #Mariannedeladiversité sont impliquées dans l’insertion et la visibilité de toutes les femmes, quelles que soient leurs classes sociales, leurs origines ou leurs religions. Les femmes en situation de handicap sont particulièrement vulnérables et retiennent toute notre attention.
Leur accessibilité, leur insertion ou les violences dont elles sont victimes, sont pour nous des enjeux importants car ils nous concernent tous et touchent à notre cohésion sociale.
Le 21 octobre 2021, la présidente de notre association Fadila Mehal a rencontré Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, pour l’informer de nos actions et fédérer une mobilisation autour du handicap.
Jamais la réalité n’aura autant démenti Éric Zemmour.
Lui qui se plait à pourfendre l’Islam, insoluble dans la république et consubstantiel de l’inégalité Hommes-Femmes, se voit contredit tous les jours par l’actualité récente.
Dans un pays arabe et musulman, la Tunisie, le président de la République Kais Saïed vient de nommer Najla Bouden cheffe de gouvernement, une femme.
Au Maroc, pays arabe et musulman par excellence dont le roi est le chef des croyants, trois grandes villes : Rabat (avec Asmaa Rhlalou, à droite sur la photo), Casablanca et Marrakech sont désormais dirigées par des femmes.
Visiblement cela n’a créé aucun trouble ni chez les musulmans tunisiens ni chez les marocains.
Oui, monsieur Zemmour, il est possible que des musulmans, riches d’un Islam éclairé, décident de confier les rênes de leur ville ou de leur pays à des femmes, reconnues non pas pour leur genre mais par leurs compétences.
Cela s’appelle la laicité et notre pays, la France, en a fait un trésor national.