Retour sur le colloque du 25 novembre 2022 à Sciences-Po

Le 25 novembre 2022, l’association « Les Marianne de la diversité » organisait un colloque intitulé « Le monde politique à l’épreuve de la parité et des violences sexistes » à Sciences Po Paris et présentait ses sept propositions en présence des représentantes des partis politiques pour lutter contre ces violences lors d’une première table ronde. Une deuxième était organisée en solidarité avec les femmes afghanes et iraniennes luttant pour leurs droits et leur liberté en présence de responsables associatives.

Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, a ouvert l’événement : « Vous composez toutes les facettes du combat. C’est un combat global, pluriel, culturel, sociétal, politique. Ce combat porte une triple dimension nécessaire et fondamental. C’est un combat culturel, il faut faire changer les mentalités, s’appuyer sur les oeuvres d’art, travailler avec les philosophes. Il faut aussi que les sanctions et procédures soient efficaces. A Sciences Po, nous avons embauché une magistrate pour caractériser les faits. Les partis politiques devraient avoir des magistrats pour caractériser les faits. C’est une vraie compétence. L’écoute externalisée est aussi importante avec des gens formés qui savent comment prendre en compte psychologiquement les victimes et donner des indications. Troisièmement, la recherche est importante. Les scientifiques nous aident à avancer et lutter. A Sciences Po, le dispositif « Présage » est un certificat avancé sur l’égalité femmes-hommes, qui permet d’approfondir, dans l’enseignement et la recherche, les compétences que l’on a acquérir. La culture ; les procédures et le juridique ; la recherche et la science : cela peut être un triptyque pour avancer. La lutte est tellement importante qu’il nous faut utiliser toutes les armes disponibles mais je sais que vous les avez et que par vos parcours, vous pourrez enrichir les propositions et ce colloque. »

  • Anissa Boumédienne, femme de lettres, veuve du président algérien Houari Boumediene
  • Prisca Thevenot, porte-parole de Renaissance, Députés des hauts de Seine
  • Prisca Thevenot, porte-parole de Renaissance, Députés des hauts de Seine
  • Table ronde avec Julie Boillot
  • Fatima Yadani, Trésorière du PS
  • Jocelyne ADRIANT MEBTOUL
  • Maud Gatel, secrétaire générale du MODEM, député de Paris

Fadila Mehal, Présidente des Marianne de la Diversité, a également introduit le colloque en rappelant certains chiffres et les propositions que les Marianne ont formulées : « Aujourd’hui, on compte 121 féminicides. Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou mari. Nous avons fait sept propositions dont la création d’un parquet national dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. »

L’ensemble des sept propositions fut présenté par Fatima Massau, responsable des Marianne de la Diversité dans les Hauts-de-France.

Nadia Bey, journaliste à Fâme Radio TV, partenaire du colloque a aussi pris la parole en guise d’introduction : « Pour concrétiser les sept propositions, il faut de l’argent. La révolution des femmes est en marche et plus rien ne l’arrêtera. Stop à ces féminicides et à ces violences. La lutte contre ces violences, ce n’est pas le 8 mars ou le 25 novembre. La lutte contre les violences, les tyrannies et régimes totalitaires, c’est 365 jours, c’est un combat quotidien. »

PREMIERE TABLE RONDE

La première table ronde a été l’occasion de donner la parole aux représentantes de différents partis politiques : « Face aux violences sexistes et sexuelles, nous allons présenter nos propositions à tous les partis, en espérant qu’ils les signent. Je remercie les  personnalités et les associations ici présentes. » a fait savoir Fadila Mehal, modératrice de cette première table ronde.

Prisca Thevenot, députée des Haut-de-Seine et porte-parole de RENAISSANCE, a été la première intervenante à prendre la parole : « Merci pour cet échange de bonnes pratiques. Le monde politique n’est pas hermétique à notre société. Il est traversé par les mêmes troubles et phénomènes avec des sujets en lien avec les discriminations envers les femmes, le sexisme, les violences. Il y a également des sujets où on ne se retrouve pas toute en pleine sororité. Il faut pouvoir lever ces tabous et le dire encore plus fort. Nous avons un devoir d’irréprochabilité. Nous sommes un miroir de la société. On ne peut pas légiférer si on ne s’impose pas les règles qu’on veut mettre en place pour la société. Je suis favorable à ce que les partis puissent s’équiper contre les violences mais je ne suis pas favorable à ce que chaque mouvement politique ait un magistrat désigné. Nous avons à La République en Marche, aujourd’hui Renaissance, une instance qui permet de se faire accompagner, de signaler une situation. Nous avons aussi la responsabilité de former nos cadre nationaux et locaux. Cela doit être des procédures d’écoute et d’accompagnement, et non des procédures de justice. Je suis venue avec mes deux garçons parce qu’il est de notre devoir de les informer. Nous avons ce devoir de préparer la génération à venir.»

Maud Gatel, députée de Paris et secrétaire générale du MODEM, a son tour pris la parole : « Je gère le Mouvement Démocrates mais sur la place des femmes, j’ai la chance d’arriver presque en terrain conquis. On a eu la chance d’avoir quelqu’un qui a fait du combat de la place des femmes une priorité. Il s’agit de Marielle de Sarnez, qui depuis 20 ans se battait pour que toutes nos instances soient paritaires. En 2008, sur 20 arrondissements, 12 femmes étaient têtes de liste, c’était en soi déjà une victoire. Toutes nos instances sont paritaires depuis la fondation du Modem. Sur la question de la représentativité, on n’a jamais eu de pénalités. Il y a la question de la place des femmes, du rôle des femmes, de la prévention des violences sexuelles et sexistes. Cela porte sur les horaires de réunion, la prise de parole des femmes, les attributions thématiques en politique, comme le souligne les Marianne. Sur la prévention des violences, le parti peut faire beaucoup mais ne doit pas tout faire. Le mouvement a une responsabilité dans la sensibilisation, la formation, l’écoute, l’accompagnement. Il y a toujours un soupçon d’instrumentalisation quand les choses sont faites en interne. Je crois en des cellule d’écoute extérieures, comme cela se fait dans beaucoup d’entreprises. Mais cela ne doit pas se substituer à la justice. »

Julie Boillot, déléguée HORIZONS dans le 16e arrondissement de Paris, a rappelé la jeunesse de son parti et les actions mises oeuvre ou en cours : « Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en termes de sororité. Chez Horizons, on est un jeune parti, on a vu les bonnes pratiques et ce qui échoue. Nous partons du principe qu’il existe un Etat de droit. Il n’est pas envisageable qu’il y ait un tribunal populaire, sur les réseaux sociaux, au sein des partis… Il n’est pas question de mettre la poussière sous le tapis. Chaque délégué municipal aura droit à une formation. Nous avons passé des partenariats avec des associations. Recueillir la parole de la victime, l’accompagner dans sa démarche, c’est important d’avoir des acteurs extérieurs. Nous avons fait le choix d’avoir des partenariats avec des associations, d’offrir des formations à tous nos cadres et d’accompagner les victimes. Nous avons à la tête du parti, du groupe parlementaire, des jeunes, des femmes. La libération de la parole ne doit plus être mise sous le tapis. Il y aura d’autres choses à faire. »

Fatima Yadani, trésorière du PS, a rappelé les actions de son parti : « Le Parti socialiste s’est doté d’une instance, d’une cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles. Il y a des référents et des militantes qui sont aussi avocates. Ces référents ont un rôle d’écoute, d’accompagnement et d’alerte. Cette instance est en relation avec le terrain et le réseau associatif. Il y a aussi une mise en place d’une commission de lutte contre le harcèlement. Sa visée est préventive. Elle est composée de camarades et de référents dans chaque fédération, département. Dans chaque département, il y a une référente et c’est vers elle qu’on va si on souhaite des formations pour sensibiliser les camarades. Au sein du Parti, on a une règle, à chaque fois qu’un homme ou une femme est mentionné dans une histoire d’harcèlement sexuel, sexiste, cette personne n’a pas d’investiture. Cela a été le cas aux municipales et législatives. »

Pour conclure, Jocelyne Adriant, présidente de la commission internationale au Haut Conseil à l’Egalité, a porté son regard sur le sujet de la diplomatie féministe : « Cela consiste à mettre dans la politique extérieure d’un pays l’égalité femmes-hommes et à défendre le respect absolu des droits fondamentaux des femmes et des hommes. » Elle a également rappelé l’histoire du concept né en 2014 en Suède et les différentes définitions données selon les pays.

  • Mathias Vicherat et Fadila Mehal
  • Mathias Vicherat, Directeur IEP Paris
  • Mathias Vicherat, Directeur IEP Paris

DEUXIEME TABLE RONDE

Une deuxième table ronde a été organisée et animée par la journaliste Nadia Bey, en solidarité avec les femmes iraniennes et afghanes.

Sima Marchak, présidente de l’association Céda pour les réfugiés, a délivré un discours poignant sur la situation politique des femmes iraniennes, en lutte pour leur liberté, après la mort de Mahsa Amini. Elle a rappelé la genèse du mouvement de protestation et les enjeux de liberté liés à cette révolte. Le public a ensemble scandé : « Femme, vie, liberté » en hommage aux femmes iraniennes qui luttent contre la tyrannie.

Shoukhria Haidar, présidente de l’association Negar et lauréate du prix de la délégation aux droits des femmes du Sénat, est ensuite intervenue pour dénoncer les violences en Afghanistan orchestrées par les talibans qui ont pris le contrôle du pays, privant les femmes afghanes de leurs droits. Elle a apporté son soutien aux femmes afghanes qui luttent pour leur liberté à travers un discours très émouvant lui aussi.

Séminaire international sur la « Justice transitionnelle » (24 et 25 nov. 2022)

 Les 24 et 25 Novembre 2022, invitée par l’Union africaine, l’Union européenne et l’Agence Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, Fatima Besnaci-Lancou, membre des Marianne de la diversité, s’est exprimée lors du séminaire international sur la « Justice transitionnelle » et sur le thème général de la politique mémorielle en France et en particulier sur la demande de « pardon » aux familles de harkis par Emmanuel Macron, président de la République, le 20 septembre 2021 a l’Élysée .

Propos racistes à l’Assemblée nationale

Malgré une démarche de dédiabolisation réussie, le vernis du Rassemblement National a craqué.
Les propos racistes et sans équivoque de leur député Grégoire de Fournas tenus à l’Assemblée Nationale montrent la vraie nature de ce parti, qui reste ce qu’il a toujours été dès sa création : un parti xénophobe et raciste.
« Chassez le naturel, il revient au galop » disait l’adage. Le RN n’échappe pas à son péché originel. La réaction unanime des parlementaires et la sanction exemplaire avec exclusion nous réjouit et réjouit toutes les personnes attachées à la dignité humaine.

Répétons le une fois encore, le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

Les Marianne de la diversité


Les 577 députés qui siègent à l’assemblée nationale sont les représentants de la démocratie, porteurs de ses valeurs.

Il ne peut en être autrement.

Aussi, l’invective en plein hémicycle de Grégoire de Fournas, député du Rassemblement national (RN) est intolérable. Elle vient piétiner les valeurs chères à notre association le Marianne de la diversité :

Dignité, respect, altérité 

Nous condamnons avec force ces propos. Et invitons tous ceux qui les justifient à se ressaisir pour être à la hauteur de la grandeur de la France et de notre République.

Fatima Massau, Co-Responsable antenne Hauts de France

« Algériennes de France, l’héritage » de Bouchera Azzouz

Le mercredi 2 novembre 2022 sur France2, vous avez découvert le documentaire  « Algériennes de France, l’héritage » de Bouchera Azzouz.

Nous lui devons des films magnifiques sur les femmes de l’immigration, notamment « nos mères , nos darones ».

Son talent est immense et elle a su saisir et valoriser les témoignages de quatre femmes franco-algériennes. Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité, est l’une d’entre elles. Elle parle avec beaucoup de sincérité dans le film de cette cette Algérie qu’elle aime, qui l’a construite et qui lui a donné son premier engagement social et sa première conscience politique. Vous y découvrez aussi Samia Messaoudi, Dalila Kerchouche et Djamila.

A voir ou revoir sur la plateforme de France 2 :

https://www.france.tv/france-2/infrarouge/4233130-algeriennes-en-france-l-heritage.html

Retour sur le colloque à l’Assemblée nationale du 15 mars 2022

C’est dans la salle bondée Colbert de l’Assemblée Nationale que les Marianne de la diversité ont renoué avec les manifestations après deux ans de mise en sommeil pour cause de la pandémie covid. Dans le cadre du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, elles ont organisé ce 15 mars un colloque avec pour thème « La places des femmes dans l’entreprise et dans les médias, un nouvel enjeu démocratique » qui a suscité l’engouement de 200 personnes (300 inscrits) venues écouter de nombreuses personnalités.

C’est Pierre-Yves Bournazel, député du 18ème arrondissement de Paris, qui a ouvert le colloque par un mot de bienvenue, suivi par le discours de Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité. Puis se sont déroulées les deux tables rondes ponctuées par des questions avec la salle avec :

  • Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture, en visio qui a fait part de son soutien à l’association, puis a dressé un état de lieu de la place des femmes dans le monde culturel et médiatique
  • Nadia Hai, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville, qui est intervenue de façon forte et offensive en soutien à toutes les femmes inscrites dans un parcours d’émancipation.

Première table-ronde :

  • Marie-Jo Zimmermann, Députée de la Moselle et à l’origine de la loi dite « Loi Copé-Zimmermann » qui vise à instaurer un quota de femmes dans les conseils d’administrations ou COMEX des grands groupes,
  • Agnès Touraine, Présidente Act III consultants, Administrateur de sociétés, ex PDG de Vivendi Universal Publishing,
  • Anne-Marie Idrac, ancienne Ministre, administrateur de sociétés et consultante,
  • Marie-Virginie Klein, Auteure de « Femmes dirigeantes, comment elles ont osé ? » et Vice-Présidente de Willa

Les débats ont été modérés par Florence Gabay, Directrice des relations institutionnelles AD Education, Directrice Fondation Act With Impact, Vice-Présidente de l’Institut Robert Schuman pour l’Europe.

Seconde table-ronde dédiée aux médias modérée par Pascal Blanchard, historien, président de l’ACHAC :

  • Céline Calvez, député des Hauts de Seine, rapporteuse de l’étude sur la place des femmes dans les médias.
  • Bouchra Azzouz, co-Présidente de PDMD, réalisatrice
  • Marie-Laure de Sauty Chalon, Fondatrice de Factor K
  • Bruno Laforestrie directeur de développement à Radio France et président du comité diversité 360
  • Nadia Bey, DG de Fame radio Tv
  • Gérald-Brice Viret , directeur des antennes et des programmes de Canal +
  • Nora Melhli , co-fondatrice de la société de production Alef One et présidente du SPI audiovisuel (syndicat des producteurs indépendants)
  • Première table ronde
  • Les MDLD à La Tribune
  • Avec leur marraine Gisèle Bourquin, présidente de Femmes au delà des mers
  • Avec Myriam Bouslam
  • Fadila MEHAL et la ministre Nadia Hai
  • Une salle pleine
  • 2me table ronde animée par Pascal Blanchard
  • Fadila Mehal avec Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture
  • Avec Anne-Marie Idrac

Adhésion de l’association au Front féministe

Les Marianne de la diversité ont décidé de s’engager au sein du collectif Front féministe par son adhésion en mars dernier. Retrouvez ci-dessous le manifeste de ce collectif.


Le FRONT FÉMINISTE présente un manifeste cosigné par 56 associations et réseaux de 7 pays

LIBERTÉ ÉGALITÉ FÉMINISME

Le féminisme est un engagement pour la justice, l’égalité et la dignité. Universaliste, laïque et solidaire, il rassemble des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, combattent le patriarcat, système de violences et d’oppressions fondé sur l’affirmation de la supériorité masculine.

Depuis des siècles, des féministes agissent collectivement

  • pour l’égalité des femmes et des hommes, en droit et dans les faits
  • pour la liberté des êtres humains et la fin des rapports de domination
  • pour l’adelphité, c’est-à-dire un idéal associant fraternité et sororité.

NOUS, RESPONSABLES D’ASSOCIATIONS FÉMINISTES,
affirmons le droit des femmes au respect de leur corps sexué
et cosignons ce manifeste en dix principes.

En effet, nous constatons depuis le début du 21e siècle

  • la banalisation croissante de l’exploitation sexuelle de femmes et de filles
  • l’effacement du mot « femme » et du concept de sexe par des transactivistes qui agressent et menacent des féministes et des lesbiennes.

Nous dénonçons

  • la marchandisation des femmes par la prostitution, la pornographie et la location d’utérus
  • la culture du viol, inhérente au système patriarcal
  • le contrôle du corps et de l’apparence des femmes
  • l’effacement du sexe au profit du genre 

Nous affirmons dix principes

  1. La prostitution est une exploitation sexuelle machiste.

Il n’y a pas de droit à la sexualité. Dans de nombreux pays, les clients-prostitueurs sont, selon la loi, coupables d’un délit.

Une personne n’est ni une chose ni une marchandise. Les réseaux mafieux et les proxénètes qui organisent la traite d’êtres humains et exploitent la vulnérabilité de femmes et de filles commettent des crimes. Le consentement à un acte sexuel venant d’une femme exploitée lui est extorqué par la contrainte ou l’emprise. L’argent n’efface pas la violence.

Les personnes en situation de handicap ne veulent pas acheter des actes sexuels, même masqués sous l’appellation d’« assistance sexuelle », mais vivre dans une société plus ouverte et accessible, ce qui favorisera leur vie sexuelle et affective.

2. La pornographie normalise des violences sexuelles infligées à des femmes et à des enfants. Elle met en scène et propage massivement des images de prostitution, relève de la culture du viol et conforte l’ordre machiste. 

3. La gestation pour autrui, qu’elle se revendique ouvertement commerciale ou prétendument « éthique », revient à louer l’utérus et la vie d’une femme, en programmant la cession d’un·e enfant comme d’un objet, pour satisfaire le désir de tiers commanditaires. Or un être humain ne peut faire l’objet d’un commerce : c’est un principe fondamental du droit. Un désir ne crée pas un droit. Il n’y a pas de droit à l’enfant.

4. Le viol a pour unique responsable le violeur. La honte doit peser, non sur la victime, mais sur le coupable. Chercher des excuses au violeur, c’est être complice.

5. Les violences du conjoint ne sont pas de l’amour. L’emprise masculine dans le couple hétérosexuel relève de la possessivité et de la domination. On ne bat pas par amour. On ne tue pas par amour.

6. Le respect du corps et de son intégrité est un droit. Les filles et les femmes subissent contrôles et critiques de leur corps, trop gros ou trop maigre, hypersexualisé ou contraint à être dissimulé. Les mutilations sexuelles sont des crimes que l’obéissance à une tradition ne peut justifier.

7. Le voile islamique est une oppression sexiste. En Iran, en Afghanistan ou en Arabie saoudite, des femmes qui refusent de le porter sont harcelées, emprisonnées, fouettées, tuées. En Occident, des femmes subissent des pressions de leur entourage pour le porter, d’autres le portent volontairement, ce qui n’en modifie pas le sens discriminatoire ; pour autant, cela ne justifie pas des violences envers des femmes voilées.

8. Le sexe relève de la nature, et le genre de la culture ; c’est l’association des deux qui constitue la personne. Le sexe est une réalité biologique, inscrite dans chacune de nos cellules, avec de multiples conséquences : production de gamètes, cycle menstruel féminin, etc. Le genre, ou sexe social, est une construction sociale et culturelle des rôles féminins et masculins qui promeut l’infériorisation du féminin et sa soumission au masculin.  

9. Les « personnes trans » ont droit au respect de leur choix. Elles-mêmes doivent respecter les droits et les choix des femmes.

10. La mixité femmes-hommes est notre modèle de société. Néanmoins, les femmes ont droit à des espaces non-mixtes dans certains cas : pour se protéger de la violence masculine (toilettes, vestiaires, prisons ou refuges) ou pour exprimer des souffrances (groupes de parole). La non-mixité peut aussi être un choix politique (groupes féministes) ou de désir (rencontres entre lesbiennes). Quant au sport, admettre des « femmes trans » dans des compétitions féminines est inéquitable pour les femmes.

Des femmes et des filles cumulent plusieurs oppressions,

de par leur origine ethnique, leur couleur de peau, leur âge, leur apparence,

leur lesbianisme, leur pauvreté, leur handicap, etc.

Toutes ont en commun d’être du sexe féminin.

Nous sommes solidaires avec elles.

Nous voulons un monde juste.

Liberté Égalité Féminisme 

Lancé le 8 mars 2022 par les Chiennes de garde et Zéromacho, ce manifeste du FRONT FÉMINISTE

est ouvert à la signature d’autres associations : front.feministe@gmail.com

Au 28 avril 2022, le manifeste du FRONT FÉMINISTE est cosigné par 56 associations de 7 pays (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France et Italie)

B = Belgique ; CAN = Canada ; D = Allemagne ; E = Espagne ; USA = États-Unis ; 

F = France ; I = Italie

Pour certains collectifs internationaux, il s’agit de la section française.

F L’Amazone, activistes féministes radicales

F Amicale du Nid

F Bagdam Espace lesbien, Toulouse

F Centre Évolutif Lilith

F CHANCEGAL

F Chiennes de garde

F 50-50 Magazine

F Coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution

F Collectif Féminicides par Compagnons ou Ex

F Collectif Femmes sans voile d’Aubervilliers

B Collectif Laïcité Yallah

F Collectif Libertaire Anti-Sexiste

F Collectif Midi-Pyrénées pour les Droits des femmes

E Comisión para la Investigación de Malos Tratos a Mujeres

F Conseil national des femmes françaises

F CoRP Collectif pour le respect de la personne

I Corrente Rosa

F CQFD Lesbiennes féministes

F le CRI, association abolitionniste de la prostitution

F Deep Green Resistance

F Encore féministes !

F Fédération Nationale Solidarité Femmes (73 associations en France)

E Feministas al Congreso

F Femmes contre les intégrismes 

E Forum Femmes Journalistes Méditerranée

F Forum Femmes Méditerranée

F magazine Femmes ici et ailleurs

F Femmes libres, émission sur Radio libertaire

F Femmes Monde

F Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir

F Femmes solidaires

D Frauen für Freiheit

F Genre & Cultures

F Libres MarianneS

F Ligue des Femmes Iraniennes

F Ligue du droit international des femmes

D Mannheim gegen Sexkauf

F Les Marianne de la diversité

F  Mémoire traumatique et Victimologie

D Migrantinnen für Säkularität und Selbstbestimmung

B Observatoire féministe des violences faites aux femmes

CAN Pour les droits des femmes-Québec

USA The Phyllis Chesler Organization

F Planning Familial 94, association départementale de Maisons-Alfort, Val-de-Marne

F 44 Vilaines Filles, association lesbienne féministe

F Radical Girlsss

F Rebelles du genre

F Regards de femmes

F Remue Méninges Féministe, émission sur Radio libertaire

F Réseau des VigilantEs féministes universalistes et laïques 

F Réseau féministe « Ruptures »                                                         

F Réussir l’égalité femmes-hommes

F La révolution sera féministe, émission de Radio Galère, Marseille

B Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes

F Women’s Declaration International – France

F collectif Ypomoni — Pour une approche éthique des questions de genre 

F Zéromacho — Des hommes contre la prostitution et pour l’égalité femmes-hommes

Manifeste pour la parité en politique

Le gouvernement a impulsé avec volontarisme, en 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes grande cause nationale du quinquennat.

Les avancées sont réelles, mais le chemin reste long et il reste des batailles à mener. Notamment en politique, car si la parité progresse au sein du monde politique, il reste encore beaucoup à faire. Après deux lois sur la parité dans le monde politique, accouchées dans la douleur, 38,7 % des députés à l’Assemblée sont des femmes ; au Sénat, elles sont 32 % ; 5 présidences de région sur 18 sont dévolues au femmes.

Comment ne pas s’alarmer quand les grands partis politiques font de la parité une variable d’ajustement et se défaussent sur l’opinion publique, jamais prête selon eux ? Pourtant, la France, c’est aussi cette nation féminine (53 % du corps électoral) qui doit maintenant trouver droit de cité dans les urnes.

Il faut réagir vite, et « Les Marianne de la diversité » ne resteront pas inactives. Le renouvellement de notre classe politique et notamment sa féminisation sont aujourd’hui une nécessité si nous voulons écouter et respecter la parole de nos concitoyens. 

C’est pourquoi nous avons rédigé un manifeste de 7 propositions que nous vous invitons à signer.

>>> Signer la pétition sur Change.org <<<