Rencontre attendue avec Aurore Bergé ministre déléguée à l’égalité femmes hommes, pour lui présenter les propositions des #mariannedeladiversite issues du Tour de France des femmes et des mères des quartiers populaires (juillet à décembre 2024). Nous avons longuement évoqué les propositions des femmes sur l’école, la police et l’identité… Nous l’avons informée du réseau qui se met en place avec le soutien de la #FondationRaja.
Puis je lui ai présenté aussi notre exposition « Les femmes et la diversité au cœur de la République » pour lui demander une diffusion au sein du réseau national des délégations aux droits des femmes. Elle a manifesté un grand intérêt pour cette expo unique en son genre qui dresse un portrait exhaustif d’un siècle d’histoire de lutte pour les droits des femmes et pour la diversité . Rencontre positive qui promet des prolongements sur le terrain . À suivre..
C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la perte cruelle de Warda Yahi,que nous appelions affectuusement Nini, la maman adorée de notre amie #Bornia Tarall. Elle était à nos côtés lors de la création des MDLD , elle est toujours restée présente dans nos actions et nos projets .
Lors du dernier Tour de France des femmes et des mères des quartiers populaires que nous avons organisé après les émeutes de juillet, c’est elle qui a ouvert sa porte pour accueillir la rencontre de #Strasbourg.
Notre cœur pleure de la voir partir pour une autre éternité. Nous avions une immense tendresse pour elle et une admiration sans borne pour son parcours de femme et pour sa vie exemplaire.
Nous adressons à notre amie #Bornia Tarall et à toute sa famille, les condoléances attristées des Marianne de la diversité. Elle restera à jamais dans nos cœurs et nos pensées.
Le 15 juillet 2023, après la mort de Nahel, les Marianne de la diversité ont pris la route pour un long périple qui nous a amené dans 23 villes de France, à la rencontre de 300 femmes habitant les quartiers populaires. Le 11 janvier 2024, à l’Hôtel de l’industrie à Paris, a eu lieu la restitution de ces rencontres et des propositions issues de ce tour de France inédit. Revivez en images cet événement.
La deuxième table ronde a été suivie de l’intervention lumineuse et engagée de la cinéaste Bouchera AZZOUZ.
Les Mariannes de la diversité, c’est avant tout de la sororité !
Sous la houlette de Fatima Massau, coresponsable de l’antenne Hauts-de- France, une quinzaine de femmes et d’associations ont échangé lors d’un petit- déjeuner convivial. L’objectif de cette rencontre est de donner la parole à ces mères pour voir comment elles ont vécu les émeutes de ces dernières semaines après la mort du jeune Nahel. Les mots utilisés par ces femmes et mamans et qui reviennent souvent dans la conversation sont : colère, révolte, honte, inquiétant, un grand échec de l’État, ou encore une tragédie et c’est malheureux d’en arriver là ! La France n’a jamais été autant malmenée. Une autre dit : on est tous et toutes responsables. Une maman a dit aussi : j’ai mal à ma France qui nous a accueilli, mais comment en sommes- nous arrivés là ? La responsabilité est partagée, mais je ne suis pas d’accord quand la police tue, dit une autre maman, c’est un policier qui a tiré et tué un gamin, il n’avait pas ce droit. Et de rajouter : nous avons besoin des forces de l’ordre pour protéger les citoyens. Comme dans une famille il faut rester uni dit une autre. Une épouse de policier présente lors de la rencontre témoigne aussi : on ne parle pas du travail pénible des policiers, on ne parle pas des suicides dans la police, on ne parle pas des policiers tués. Elle rajoute : cela n’excuse en rien le geste tragique du policier qui doit répondre de ses actes.
Après le ressenti, des constations fusent : problèmes de logements ; pourquoi mettre les étrangers dans des quartiers qui sont devenus des ghettos ; pourquoi mettre les jeunes des quartiers dans des écoles zones sensibles ; où est l’égalité des chances dans une école deux poids deux mesures…
Des mamans ont proposé :
le retour de la police de quartier pour favoriser le dialogue entre les jeunes et la police ;
l’instruction civique à rajouter au programme scolaire dès la primaire ;
le service national universel obligatoire avec rémunération d’au moins un mois voire trois mois ;
la mise en place d’une rencontre parents/prof une fois par trimestre pour faire le point et le suivi des jeunes…
Enfin, il faut parler d’Enseignement et non d’Éducation, car l’éducation se fait à la maison, chacun doit assumer son rôle.