Les sentinelles de la cohésion sociale à Cannes

Coup d’envoi de la 1ère réunion à Cannes du dispositif « sentinelle de la cohésion sociale » en partenariat avec la Fondation RAJA. Une quinzaine de femmes se sont retrouvées ce samedi 23 novembre autour d’un brunch concocté par la dynamique gérante Charlotte. Un grand merci à Houria KARI qui a initié cette rencontre. Les cannoises étaient heureuses de se retrouver après le Tour de France des femmes et des mères qui avait fait une halte à Cannes. 
Une matinée d’échange avec beaucoup de projets en perspective, notamment l’atelier prise de parole en public et l’aide aux associations qui sera mise en place dés l’année 2025.
Une rencontre pleine de sororité et d’amitié .

« Prix Marianne de la diversité »

Élue locale, autrice, ancienne membre du Conseil économique et social et fondatrice de l’association Marianne de la diversité, Fadila Mehal est une femme engagée pour la jeunesse, la culture et la cohésion sociale. En tant que féministe, militante associative et citoyenne, elle a été décorée de la Légion d’honneur en 2002 ainsi que de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2016. Son association Marianne de la diversité est composée de femmes et d’hommes qui s’engagent pour la visibilité et l’inclusion des femmes des quartiers populaires. Cette semaine en tribune pour le Groupe de recherche Achac, Fadila Mehal nous présente le Prix Marianne de la diversité.

Créée en 2006, après les émeutes dites « des banlieues », l’association Les Marianne de la diversité, fondée par Fadila Mehal, est un mouvement national fédérant quatre antennes régionales qui s’est constitué pour donner une image positive des femmes de France et de la diversité dans un esprit de cohésion sociale et d’égalité des chances. L’association intervient dans des domaines multiples : droits civils, personnels et sociaux des femmes, égalité salariale, visibilité dans tous les champs de la vie publique et notamment sur leur représentation dans la vie publique et les médias. Elle visait et vise toujours à sortir de l’invisibilité les femmes des quartiers populaires qui ont joué un rôle capital en matière de médiation lors des émeutes de 2005. 

Ce sont les femmes et les mères qui se sont levées pour éteindre le feu qui couvait dans le cœur de leurs enfants après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. C’est notamment grâce à leur action de médiation qu’a cessé le déferlement de violence qui a secoué toutes les banlieues de France.

Depuis 2006, l’association mène un travail important de citoyenneté pour redonner aux femmes toutes leur place dans société. Les Marianne de la diversité est une association loi 1901, laïque, apolitique et républicaine. L’association a été membre de l’Observatoire de la parité et de la diversité du ministère de l’Intérieur. Elle a été membre de tous les collectifs nationaux de lutte contre les violences faites aux femmes et a été auditionnée sur le port de la Burqa. Sa présidente, Fadila Mehal, a été membre de l’Observatoire de la laïcité de Paris et a été vice-présidente de la commission « Médias et diversité » présidée par Bernard Spitz président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) qui a rendu son rapport au président de la République en juillet 2010. 

L’association est à l’initiative des trophées des Marianne dans le monde de l’entreprise et de la représentation des femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises (Loi Copé-Zimmermann). Elle a lancé une grande initiative de charte parité-diversité au sein des partis politiques. Les Marianne de la diversité dispose d’un comité de parrainage où siègent des personnalités de renom. Ce comité appuie leur démarche grâce au soutien moral de personnalités dans des domaines aussi divers que la philosophie, la sociologie, les médias, la culture, le sport, la politique ou le monde de l’entreprise. 

Pour mettre en lumière la promotion des femmes, une grande exposition de quinze panneaux intitulée « Les femmes et la diversité au cœur de la République » dresse un vaste portrait d’un siècle d’histoire de la cause des femmes et de l’immigration. C’est une fresque à l’intention de la communauté éducative, pour mieux faire comprendre aux scolaires l’apport décisif des femmes et de la diversité dans le rayonnement de la France. Cette exposition est parrainée par le ministère de l’Intérieur, l’association des Maires de France et Véolia.

Lors des émeutes de l’été 2023 qui ont de nouveau embrasé le cœur des quartiers populaires après la mort de Nahel, les Marianne de la diversité ont souhaité faire un grand tour de France à travers 23 villes de France pour rencontrer 300 femmes et mères et recueillir leurs paroles et leurs propositions pour le « mieux-vivre » ensemble. Ces paroles de femmes ont été restituées le 11 janvier 2024, lors de deux tables rondes émouvantes et fortes où elles ont rendu public leurs 23 propositions, pour l’école, la police, l’autorité parentale et l’identité.

Lors de ces rencontres dans les villes, est apparu de façon forte le besoin de connaissance sur des problématiques émergeantes ou anciennes dans les quartiers populaires.

Ce besoin de disposer de connaissances pertinentes et actualisées sur la situation des femmes a poussé les Marianne de la diversité à ouvrir un partenariat avec des universités pour lancer un prix des Marianne de la Diversité. Cette récompense d’un travail universitaire, pour sa première édition, a été dédiée au combat pour la liberté des femmes iraniennes et baptisé « Femmes-Vie-Liberté ». Il s’est donné pour but de recueillir des articles ou recherches dédiés aux femmes, sur leurs droits sociaux, leur insertion professionnelle, leur santé, leur représentativité, le vieillissement ou leur identité.

Quatre institutions ont répondu à notre appel : les universités Côte d’Azur, Lille et Lorraine ainsi que Centre de recherches internationales (CERI). Co-présidé par Yvan Gastaut (Université Côte d’Azur, historien) et par Fadila Mehal (présidente des Marianne de la Diversité), le jury était composé d’Anne-Françoise Dequiré (sociologue, Université de Lille), Piero Galloro (sociologue, Université de Lorraine), Catherine Wihtol de Wendel (Politologue au CERI) mais aussi deux de nos marraines, Fatima Besnaci-Lancou et Jocelyne Adriant-Mebtoul.

Le jury s’est réuni à plusieurs reprises pour étudier les articles reçus et c’est Sarah Rétif sociologue, ATER à l’Université de Tours qui a été désignée lauréate pour son article paru dans la revue québécoise-canadienne Politique et Société et intitulé « Engagement et citoyenneté : pratiques ordinaires de femmes en quartiers populaires » paru en 2023 (disponible en ligne). 

Une bourse de 1000 € lui a été remise lors de la cérémonie de remise du Prix qui s’est déroulée le 24 juin 2024 à l’hôtel de l’industrie à Paris. Beaucoup de monde était présent pour ce rendez-vous important et inédit : pas seulement protocolaire, la remise du prix a été l’occasion d’échanges et de débats riches et animés entre la lauréate, les membres du jury et les personnes présentes dans la salle.

Source : https://achac.com/tribune/prix-marianne-de-la-diversite

Mieux connaitre les femmes des quartiers populaires

La cérémonie de remise du #Prix des Marianne de la diversité s’est déroulée ce 24 juin à l’Hôtel de l’Industrie à Paris, dans une atmosphère studieuse et conviviale. Ce prix pour une meilleure connaissance de sa vie des femmes des quartiers populaires a fait l’objet d’un appel à projets pour un article ou une recherche portant sur les problématiques de vie des femmes et des mères. 

Une bourse de 1000€ a été remise à la lauréate @Sarah Retif pour son article paru dans la revue Politique et citoyenneté intitulé  » Engagement et citoyenneté, pratiques ordinaires de femmes en quartiers populaires « .
Je salue la présence de @Olivier Mousson, président de la #Société d’encouragement pour l’industrie nationale qui nous a honoré de sa présence en nous accueillant à l’Hôtel de l’industrie avec amitié.

Merci au 4 Universités partenaires, Lille, Metz, Nice, le Centre de recherche international de Science Po Paris, et à leurs représentants @Anne-Françoise Dequiré , @Pietro Galloro , @Catherine Wihtol de Wendel et @Yvan Gastaut d’avoir participé activement à ce prix, en sélectionnant les travaux de recherche. 

Merci aussi et à nos marraines, @Fatima Besnaci-Lancou et @Jocelyne Adriant pour leurs expertises au sein du jury.

Le jury, qui s’est réuni trois fois, était co-présidé par @Yvan Gastaut et @Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité.

Beaucoup de monde pour ce rendez- vous important,  dans la belle salle Chaptal de l’Hôtel de industrie, au cœur de #Saint-Germain-des-Pres.  Des échanges très riches avec une salle attentive et motivée.

Puis tout le monde s’est retrouvé autour du verre de l’amitié pour fêter cet événement mais aussi l’arrivée de l’été et des vacances bien méritées.

Compte-rendu en image de la cérémonie…

Revivez en images la restitution du Tour de France des quartiers

Elles sont toutes venues pour restituer les paroles des femmes rencontrées lors du Tour de France exceptionnel des femmes et des mères, organisée par les Marianne de la diversité.
Merci à Olivier MOUSSON, Président de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale de nous accueillir dans la belle salle Lumière de l’Hôtel de l’industrie.
Notre marraine Gisèle BOURQUIN, Présidente de Femmes au-delà des mers.
Notre marraine Bariza KHIARI, Présidente de l’ALIPH et ancienne vice-présidente du Sénat.
L’Histoire des quartiers populaires, c’est aussi le 40ème anniversaire de la marche pour l’égalité de 1983, avec Samia MESSAOUDI, co-fondatrice de « Au nom de la mémoire ».
Première table ronde « Les sentinelles de la cohésion sociale » avec Isabelle MARANE, brigade des mères 19 et 20ème Paris, Stevyne N’ZABA de Sarcelles, Fatima BENJOU, de Mont de Marsan, Mebrouka HADJADJ de La Courneuve.
Deuxième table ronde « Pour la paix dans les quartiers » avec Maud GATEL, députée de Paris et Secrétaire générale du MODEM, Bruno POMART, Raid Aventure, Pierre-Yves BOURNAZEL, Conseiller de Paris, Horizons, Nessrine MENHAOUARA, Maire de Bezons, PS, modération Dalila KAABECHE, Responsable Ile-de-France MDLD.

L’artiste Kabyle DJUR-DJURA accompagnée par Malika à la Lyre égyptienne.
Grand succès des « Beautés de l’ombre » qui incarnent par leur beauté et leur élégance une diversité qui s’assume et revendique sa citoyenneté.
Les colombes de la paix avec l’association Langage de femmes, sa présidente d’honneur Anne-Marie REVCOLEVSCHI accompagnée de Suzanne NAKACHE. Un discours fort qui s’appuie sur la volonté de cheminer ensemble pour faire reculer l’antisémitisme et le racisme.
Les 23 propositions des Marianne de la diversité et des femmes rencontrées, présentées par Fadila MEHAL, Fatima MASSAU, responsable Hauts-de-France MDLD, Dalila KAABECHE, responsable Ile-de-France MDLD.
Pour clôturer le colloque, la présidente du HCE, Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE nous a fait l’amitié de se joindre à nous.

Les Mariannes de la diversité, c’est avant tout de la sororité !

Première rencontre avec les femmes et les mères des quartiers populaires, samedi  15 juillet à Beauvais, dans le cadre du Tour de France organisé par les Marianne de la diversité

Sous la houlette de Fatima Massau, coresponsable de l’antenne Hauts-de- France, une quinzaine de femmes et d’associations ont échangé lors d’un petit- déjeuner convivial. L’objectif de cette rencontre est de donner la parole à ces mères pour voir comment elles ont vécu les émeutes de ces dernières semaines après la mort du jeune Nahel.
Les mots utilisés par ces femmes et mamans et qui reviennent souvent dans la conversation sont : 
colère, révolte, honte, inquiétant, un grand échec de l’État, ou encore une tragédie et c’est malheureux d’en arriver là ! La France n’a jamais été autant malmenée. Une autre dit : on est tous et toutes responsables. Une maman a dit aussi : j’ai mal à ma France qui nous a accueilli, mais comment en sommes- nous arrivés là ? 
La responsabilité est partagée, mais je ne suis pas d’accord quand la police tue, dit une autre maman, c’est un policier qui a tiré et tué un gamin, il n’avait pas ce droit. Et de rajouter : nous avons besoin des forces de l’ordre pour protéger les citoyens. Comme dans une famille il faut rester uni dit une autre.
Une épouse de policier présente lors de la rencontre témoigne aussi : on ne parle pas du travail pénible des policiers, on ne parle pas des suicides dans la police, on ne parle pas des policiers tués. Elle rajoute : cela n’excuse en rien le geste tragique du policier qui doit répondre de ses actes.

Après le ressenti, des constations fusent : problèmes de logements ; pourquoi mettre les étrangers dans des quartiers qui sont devenus des ghettos ; pourquoi mettre les jeunes des quartiers dans des écoles zones sensibles ; où est l’égalité des chances dans une école deux poids deux mesures…

Des mamans ont proposé :

  • le retour de la police de quartier pour favoriser le dialogue entre les jeunes et la police ;
  • l’instruction civique à rajouter au programme scolaire dès la primaire ;
  • le service national universel obligatoire avec rémunération d’au moins un mois voire trois mois ; 
  • la mise en place d’une rencontre parents/prof une fois par trimestre pour faire le point et le suivi des jeunes…

Enfin, il faut parler d’Enseignement et non d’Éducation, car l’éducation se fait à la maison, chacun doit assumer son rôle.