Le Tour de France des femmes et des mères des quartiers populaires avec les Marianne de la diversité était le 29 septembre à #LaCourneuve avec notre marraine l’artiste @LacriDjura. Nous avons rencontrés des femmes exceptionnelles de courage et de dignité.
Sous la houlette de Fatima Massau, coresponsable de l’antenne Hauts-de- France, une quinzaine de femmes et d’associations ont échangé lors d’un petit- déjeuner convivial. L’objectif de cette rencontre est de donner la parole à ces mères pour voir comment elles ont vécu les émeutes de ces dernières semaines après la mort du jeune Nahel. Les mots utilisés par ces femmes et mamans et qui reviennent souvent dans la conversation sont : colère, révolte, honte, inquiétant, un grand échec de l’État, ou encore une tragédie et c’est malheureux d’en arriver là ! La France n’a jamais été autant malmenée. Une autre dit : on est tous et toutes responsables. Une maman a dit aussi : j’ai mal à ma France qui nous a accueilli, mais comment en sommes- nous arrivés là ? La responsabilité est partagée, mais je ne suis pas d’accord quand la police tue, dit une autre maman, c’est un policier qui a tiré et tué un gamin, il n’avait pas ce droit. Et de rajouter : nous avons besoin des forces de l’ordre pour protéger les citoyens. Comme dans une famille il faut rester uni dit une autre. Une épouse de policier présente lors de la rencontre témoigne aussi : on ne parle pas du travail pénible des policiers, on ne parle pas des suicides dans la police, on ne parle pas des policiers tués. Elle rajoute : cela n’excuse en rien le geste tragique du policier qui doit répondre de ses actes.
Après le ressenti, des constations fusent : problèmes de logements ; pourquoi mettre les étrangers dans des quartiers qui sont devenus des ghettos ; pourquoi mettre les jeunes des quartiers dans des écoles zones sensibles ; où est l’égalité des chances dans une école deux poids deux mesures…
Des mamans ont proposé :
le retour de la police de quartier pour favoriser le dialogue entre les jeunes et la police ;
l’instruction civique à rajouter au programme scolaire dès la primaire ;
le service national universel obligatoire avec rémunération d’au moins un mois voire trois mois ;
la mise en place d’une rencontre parents/prof une fois par trimestre pour faire le point et le suivi des jeunes…
Enfin, il faut parler d’Enseignement et non d’Éducation, car l’éducation se fait à la maison, chacun doit assumer son rôle.
Rencontre chaleureuse et constructive avec Stanislas Guerini, ministre de la fonction publique et de la transformation et Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité pour évoquer la mise en place d’ une action expérimentale pour accompagner l’accès aux concours de la fonction publique territoriale à 20 jeunes filles issues des quartiers politique des Régions d’Ile-de-France, du Grand est, PACA et des Hauts-de-France. Le Ministre, très engagé sur des parcours de réussite souhaite, comme les Marianne de la diversité, que l’égalité des chances soit au coeur de notre partenariat.
Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité et Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques